En 1994, avec le Misteri de Nadau de Lescar, débute le renouveau de la pastorale béarnaise et gasconne. Forme vernaculaire de spectacle vivant, la pastorale est une première fois décrite au XIXe siècle par le folkloriste gersois Justin Cénac-Moncaut. Cette source documentaire fait apparaître les racines historiques de la pastorale, spectacle hérité du théâtre urbain de plein air ou des jeux de paume, c’est-à-dire le véritable théâtre à la française des XVIIe et XVIIIe siècles. Ainsi, plus de vingt ans après la pastorale gasconne de Bayonne, celle d’Anglet propose un opéra identitaire gascon qui suit les codes de jeu de la représentation que lui dictent les recherches et découvertes les plus récentes, au service d’une expérimentation artistique collective.
Alain Munoz, scénariste de la Pastorale
Après avoir découvert les pastorales béarnaises en 1994, Alain Munoz, professeur de théâtre et docteur en histoire, s’est intéressé à leurs origines. « La pastorale basque, sous l’influence de la religion, adopte toujours une mise en scène militaire. Ce n’est pas le cas en Béarn », explique-t-il. Il a pu expérimenter au plateau plus d’une soixantaine de pastorales gasconnes. Il est le metteur en scène de la Pastorale de Noël d’Anglet.