Chaque mercredi aux alentours de 11 heures, un léger bruissement se répand dans les couloirs de la résidence du Petit Désir. C’est l’heure de l’entraînement physique que suivent une dizaine de personnes, âgés de 70 à 95 ans. Dans la salle polyvalente ou bien sur la terrasse, trois hommes et huit femmes se retrouvent pour préparer la journée olympique entre séniors qui aura lieu le 4 juillet à Bayonne, entre plusieurs maisons de retraites. Depuis le début de l’aventure qui a démarré le 27 février, aucun ne rate un entraînement.
Au Petit Désir, on prépare les Jeux olympiques
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Les bienfaits thérapeutiques de l’activité physique
Malgré des problèmes d’arthrose pour les uns, d’anciens soucis de santé qui pèsent sur le physique pour d’autres, ils sont tous motivés pour assister à la séance d’activité physique proposée par Julie ou Alicia. Toutes deux travaillent pour l’association Siel Bleu, qui valorise l’activité physique comme une offre thérapeutique à part entière et dont les bénéfices se ressent sur la santé, la qualité de vie et renforce le lien social. Ces résidents participaient déjà à l’atelier d’activité physique du mercredi.
Santé bien-être et défi
Géraldine, coordinatrice et animatrice au Petit Désir s’attache à proposer diverses activités à ses résidents. Lorsqu’elle a entendu parler de ce défi, elle a immédiatement pensé à ses sportifs du mercredi. L’objectif du projet est simple : démontrer, à l’occasion des Jeux olympiques et paralympiques 2024 que l’activité physique peut changer des vies tout en étant inclusif pour des personnes fragiles. « Ce challenge change, et nous sommes dans l’actualité. J’essaie toujours de chercher de quoi motiver mes résidents », explique affectueusement Géraldine, qui prend à cœur leur bien-être. « Certains étaient un peu réticents lorsque j’ai parlé de sport, mais avec Alicia et Julie tout se passe bien », poursuit-elle.
Ne pas se prendre au sérieux
Jacqueline, Yolande, Catherine, Joëlle, Monique, Gaby, Andde, Mayie, Régine, Paul Peyo et Sylvie arrivent à la séance dans la joie et la bonne humeur. Les blagues fusent jusqu’au démarrage de l’atelier. Lorsque Julie donne les consignes d’échauffement, c’est du sérieux et tous s’appliquent. Après une bonne demi-heure de mise en route, Julie distribue à chacun un club de golf. Trois séances sont consacrées à chaque sport : tir à l’arc, golf, basket et athlétisme. Chaque activité permet de développer des bienfaits physiques, comme le travail des abdos et de la coordination pour le tir à l’arc, l’équilibre et le contrôle des mouvements avec le golf, le travail de concentration et le développement de la coopération au basket et enfin le travail de concentration et de précision en athlétisme. Tous sont ravis de concourir pour la journée olympique, à l’image de Yolande qui estime, en riant, que ça leur donne de l’importance. Sylvie renchérit « ça fait bien rire nos enfants lorsqu’on leur dit qu’on prépare les JO. Ils ne nous prennent pas au sérieux et nous non plus d’ailleurs. On rigole bien »
L'essentiel est de participer
Pour Peyo, « le plus important aux Jeux olympiques n’est pas de gagner mais de participer », comme disait Pierre de Coubertin. En attendant, les sportifs s’entraînent avec sérieux en attendant une journée programmée avec les familles au mois de juin et la grande journée olympique du mardi 4 juillet durant laquelle les résidents du Petit Désir affronteront leurs concurrents des jardins d’Arcadie, de la résidence séniors Belle Fontaine, du foyer logement A Nostre Le Gargale de Boucau, de l’Ehpad Herri Burua d’Arbonne et de l’Ehpad Urtaburu de Saint-Jean-de-Luz.
