Le service Jeunesse de la Ville sensibilise les élèves de 5e

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Harcèlement

À l’occasion de la journée nationale contre le harcèlement scolaire ce 9 novembre, le service Jeunesse de la Ville est intervenu dans les classes de cinquième des collèges Endarra et Stella Maris pour parler de ce fléau avec les élèves.

Le harcèlement est un fléau qui peut pousser parfois les adolescents au suicide. Un élève sur dix est victime de harcèlement en France, soit près d’un million d’enfants concernés selon les chiffres du ministère de l’Éducation, qui en a fait une priorité absolue. Selon une autre étude, réalisée par l'Ifop, un jeune sur cinq en serait même victime.

Des mots sur les maux

Dans le hall du collège Endarra, des mots écrits par les élèves sont collés sur les poteaux : « jugement, effet de groupe, estime de soi, stop harcèlement, entraide ». Un seul objectif, pendant ces quelques jours : sensibiliser les collégiens au harcèlement et apprendre à lutter contre ce phénomène.

Durant la semaine du 6 novembre, Tiphaine, animatrice du service Jeunesse, est intervenue dans chaque classe de cinquième. Ce jeudi matin, les 27 élèves de la classe de 5eB s’installent dans la salle polyvalente. Tiphaine commence rapidement son intervention car elle a peu de temps, à peine une heure. Avec l’aide d’un diaporama, l’animatrice les guide et les invite à partager leurs réflexions sur le harcèlement. Dès la première question « D’après vous qu’est-ce que le harcèlement ? », une forêt de bras tendus vers le plafond s’élève. Et les mots fusent : « insulte, faire mal, répétitions, coups, harcèlement sexuel, se moquer des défauts, rabaissement, la puberté... ». Tous, sans exception, ont déjà entendu parler du harcèlement.

Échanges et témoignages : la réalité mise en lumière

Chacun s’exprime en attendant son tour, dans le respect du copain. Tous les élèves connaissent le phénomène, les différents types de harcèlement, la façon de réagir. L’intervention de l’animatrice jeunesse génère de nombreux échanges. Chaque page du diaporama provoque un échange, un constat et des questions. Les collégiens, très intéressés et concernés, s’expriment librement, sans pudeur. Leurs mots sont justes, appropriés, face à un fléau qui s’exporte au-delà des cours de récréation. Une jeune fille ose même parler de son cas personnel, harcelé par deux fois : une fois sur les réseaux sociaux, à cause d’une photo somme toute banale postée, une autre fois à cause de son patronyme, tout aussi banal que la photo. Tiphaine lui prodigue quelques conseils. Sur son témoignage, aucune moquerie de la part de ses camarades…

Le temps passe à toute vitesse, l’heure se termine, mais les questions sont encore nombreuses. Un groupe de filles restent avec l’animatrice pour prolonger la discussion. Elles envisagent même de se rendre après les cours, à l’Espace Jeunes de la Ville. Le début d’une relation de confiance.

Le message des collégiens d'Endarra

A midi, les collégiens, tous vêtus de blanc, se sont réunis dans la cour. Ils se sont positionnés pour former des lettres qui ont composé un mot vu du ciel : ensemble. Un mot qui résume leur message : face au harcèlement, il ne faut pas rester seul, il faut lutter ensemble.

Le harcèlement en chiffre

  • Le harcèlement à l’école touche environ 1 élève sur 10
  • 20% des 6/18 ans ont déjà été confrontés à une situation de cyberharcèlement
  • + de 1 jeune sur 4 a été auteur au moins une fois de cyberviolence
  • 12-14 ans sont les + touchés par les cyberviolences
  • 87% des 11-12 ans utilisent régulièrement au moins un réseau social (hors YouTube)