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Ce matin-là, à 9 h 27, le centre de secours de la Butte-aux-Cailles reçoit un appel portant sur un départ de feu avenue du Prince Impérial au cœur de la forêt du Lazaret. Aussitôt, deux véhicules partent en intervention. Arrivés à 9 h 40 sur les lieux, les pompiers identifient l’incendie à quelques dizaines de mètres du sentier de promenade. La cause est connue : un barbecue sauvage non maîtrisé. L’auteur a alerté lui-même les secours.

Encerclement

Avec un vent de 20 km/h orienté nord-est, le feu a progressé de 150 mètres. Sous le commandement du capitaine Stéphane Anton, les pompiers s’attachent à limiter sa propagation en optant pour une stratégie d’encerclement. Un premier véhicule - dit fourgon pompe-tonne – reste stationné sur le sentier de promenade où se trouve une borne incendie. Un camion-citerne forestier s’engage quant à lui au cœur de la végétation en vue d’attaquer le flanc gauche du feu. L’option s’avère payante. Le feu est rapidement circonscrit grâce à l'action conjuguée des deux équipages.

Fin de l’exercice

Les hommes du feu se regroupent pour un debriefing. Plusieurs d'entre eux étaient présents le 30 juillet 2020 lors de l'incendie du Pignada. Tous mesurent l'importance d'un tel exercice. Les chefs d’équipes – chefs d’agrès – détaillent les modalités de l’intervention. Tous deux ont coordonné les activités des équipes en présence. L’exercice est fictif mais les gestes bien réels et les enseignements précieux. La manœuvre permet de rappeler des conseils d’usage tels le positionnement des tuyaux ou le placement du véhicule – « il doit permettre de repartir rapidement et ne pas gêner l’accès », indique le capitaine Stéphane Anton. Ce dernier appuie sur la nécessité de savoir gérer les volumes d’eau disponibles : « le chef d’agrès doit connaître les quantités disponibles pour assurer la réussite de l’intervention ». L’exercice a répondu aux objectifs fixés. « Il nous a permis de parfaire notre connaissance des lieux et d’optimiser les gestes et techniques. Nous nous assurons également de l’accessibilité du site et du bon fonctionnement des bornes incendies. Si besoin, nous informons la mairie et l'office national des forêts des points d’amélioration, en particulier le débroussaillage de la pinède ».