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Face aux informations parfois contradictoires diffusées dans les médias, nombre d’habitants s’interrogent sur le frelon asiatique introduit involontairement en France en 2004. Il convient d’abord de rappeler que cet insecte (de son nom scientifique Vespa velutina nigrithorax) n’est pas plus dangereux que le frelon européen (Vespa crabro) sauf si vous vous approchez d’un peu trop près de l’insecte ou d’un nid (moins de cinq mètres environ). Il s’agit de ne pas l’agresser. Une piqûre est douloureuse mais ne présente pas plus de danger que celle d’une guêpe ou d’une abeille à l’exception bien entendu des personnes allergiques ou fragiles qui doivent observer la plus grande prudence.

Comment le reconnaître ? Le frelon asiatique à pattes jaunes est à dominante noire, avec une large bande orange sur l’abdomen et un liseré jaune sur le premier segment. Sa tête vue de face est orange, et les pattes sont jaunes aux extrémités. Le frelon d’Europe, Vespa crabro, a quant à lui l’abdomen à dominante jaune clair, avec des bandes noires. Sa tête est jaune de face et rouge au-dessus. Son thorax et ses pattes sont noirs et brun-rouges.

L’arrivée du frelon asiatique en Aquitaine inquiète à raison les apiculteurs car une part variable mais souvent importante de son régime alimentaire est composé d’abeilles. Ses colonies sont en général plus populeuses que celles du frelon d’Europe. Le frelon asiatique préfère s’installer dans les hautes branches d’un arbre. Un gros nid rond ou ovale placé à plus de dix mètres de hauteur autour duquel volent de grosses « guêpes noires » ne peut être qu’un nid de frelon asiatique. 

Son cycle est bien connu. Ainsi, les femelles fondatrices sortent d’hibernation pour construire leur nid entre les mois de février et d’avril. À partir de mai, le nid grossit au fur et à mesure du développement de la population des ouvrières. En novembre, la femelle reproductrice produit une génération sexuée avant la mort de la colonie au mois de décembre. Les nids visibles l’hiver dans les arbres sont vides ou sur le point de se vider de leurs derniers habitants et ne seront pas recolonisés.

Des recherches sur la lutte contre cet insecte sont réalisées conjointement par le Muséum National d’Histoire Naturelle, le CNRS, l'Institut de Recherche pour le développement de Gif-sur-Yvette et l'INRA de Bordeaux. 

Le 10 octobre 2012, les ministères de l’Agriculture et de l’Ecologie annonçaient le classement prochain du frelon asiatique en “espèce exotique envahissante et nuisible”. Ce classement signifierait la reconnaissance d’un danger sanitaire ouvrant alors la possibilité de mettre en œuvre des programmes de lutte au niveau national et départemental.